L’Alhambra de Grenade, splendeur médiévale
Le palais rouge, surplombant la ville de Grenade et se détachant sur les sommets enneigés de la sierra Nevada, se dresse un vaste ensemble de palais ceinturé de puissants remparts. Construits en terre argileuse, ses murs prennent au couchant une belle couleur rougeâtre, d’où le nom d’Alhambra. En arabe al-Hamra signifie rouge.
Pour visiter l’Alhambra de Grenade, et être libre de ses mouvements, les deux roues sont à privilégier. Que ce soient des vélos traditionnels ou électriques, la draisienne, la trottinette ou tout autre moyens… vous profiterez pleinement du paysage et serez rapidement aux points de visite sans avoir à subir les embouteillages.
Un chef-d’œuvre unique de l’art musulman
En 1238, le roi musulman Mohammed ibn al-Ahmar 1er entreprend la construction de l’Alhambra… Et transfère peu après la capitale de son royaume à Grenade. Contrastant avec la façade extérieure, harmonieuse dans sa sobriété, l’intérieur de l’enceinte témoigne du faste et du raffinement de ce royaume. L’édifice comporte une succession de pavillons, de cours intérieures et de jardins garnis de bassins et de fontaines, matérialisant le paradis sur terre. Des sols et de délicates colonnes en marbre, des plafonds sculptés en bois de cèdre ou en plâtre… Des murs plaqués de dentelles de plâtre et de faïence émaillée. De savants jeux de clair-obscur entre les arcades… Des milliers de senteurs dans les jardins, rien n’était assez beau pour cette résidence.
L’édification du palais a duré deux siècles au cours desquels les musulmans ont pactisé avec leurs voisins chrétiens du pays de Castille. En 1492, les Rois Catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, prennent possession de Grenade et de l’Alhambra. Ils chassent les musulmans et les juifs de la ville mais hésitent à détruire ce magnifique témoignage de l’art islamiste. Finalement, ils démolissent la mosquée, construisent un petit monastère franciscain, mais conservent le cœur de l’Alhambra. En 1526, Charles Quint fera ajouter un palais mais n’y séjournera jamais.
La cour des Lions
Visiter la cour intérieure sur laquelle donnent les appartements privés du roi et le harem est garnie d’une fontaine reposant sur douze lions en marbre qui symbolisent les douze signes du zodiaque. L’eau y arrive par quatre canaux situés aux quatre points cardinaux et représentant les fleuves du paradis. Le patio est entouré d’arcades sculptées comme des portes ouvertes sur le monde extérieur.